Au travail, fuir les conflits seraient générateur de stress.
Donc, se laisser faire augmente le stress.
Les Suédois ont réalisé une étude sur le stress au travail. Elle a été publiée dans le Journal of Epidemiologiy and Community Health menée auprès de 2755 hommes âgés de 41 ans en moyenne.
Elle illustre que les hommes qui fuient un conflit avec un patron ou un supérieur ont 3 fois plus de risque d’être victimes d’une crise cardiaque.
Cette étude s’est penchée sur la relation de cause à effet entre les conflits sur le lieu de travail et la santé.
Selon l’étude, le risque est proportionnel au comportement adopté.
Donc, moins nous exprimons notre colère ou notre révolte par rapport à une injustice et plus le risque cardiaque est élevé.
Il serait par ailleurs avéré que ceux évitant les conflits au travail seraient plus à même de souffrir de maux divers.
Ils s’énerveraient aussi plus facilement à la maison.
Pendant 10 ans, les participants ont répondu à des questionnaires. Ils étaient destinés à évaluer leurs réactions lorsque des situations conflictuelles se présentaient au travail
Si comme moi vous vous posez la question, que ce passe t’il lorsque le conflit survient entre collègues ?
La réponse est, c’est bien pire. L’étude démontre que le risque cardiaque est multiplié par 4 chez ceux qui ont tendance à fuir la situation.
Durant toute cette étude et même s’il ne faut pas exagérer le danger, il y a eu 47 incidents cardiaques. Fort heureusement pas tous mortels. Mais néanmoins il faut y réfléchir et surtout trouver des solutions à court terme pour éradiquer ce fléau.
Pour protéger son cœur, mieux vaut oser parler à son supérieur que de ruminer seul.
Une petite gueulante de temps en temps ça ne peut que faire du bien.
Un chef intelligent ne vous en appréciera que plus.
Même s’il est vrai que les chefs intelligents sont devenus une denrée rare de nos jours. Il faut savoir qu’eux aussi, ils ont des impératifs à respecter et un chef au-dessus d’eux.
Toutefois, la rumination élève la production des hormones du stress. Donc, si elle est sollicitée de façon chronique, elle peut provoquer une maladie cardiaque. Et de fait, parfois malheureusement la mort.
Le stress attire d’autres maladies.
Une seconde étude suédoise a suivi plus de 3000 personnes sur 20 ans. Tout cela pour déterminer la corrélation entre les jobs stressant et la prise de poids.
De même, la fédération Française des diabétiques, se basant sur une troisième étude suédoise, déclare que le stress peut développer un diabète.
Mais qu’est-ce que le stress ?
Sachant que les ingénieurs entendent par « stress » l’effort ou la contrainte qui engendre une déformation de la pièce qui y est soumise. Toutefois, ce terme a acquis en biologie et en médecine un sens différent. C’est dans ce sens que nous l’utilisons en français. Il désigne la réponse de l’organisme aux influences, modifications, sollicitations et tensions qui exigent de sa part une adaptation.
Sonia LUPIEN, Directrice du centre de recherche sur le stress humain de l’Hôpital Louis-H Lafontaine à Montréal et chercheuse en neuropsychologie, ajoute que le lien entre le stress chronique vécu au travail et les maladies du cœur n’est pas nouveau. Et l’étude Suédoise confirme ce lien.
Elle estime que les travailleurs ont tout intérêt à améliorer leurs capacités à affronter les situations conflictuelles.
Le meilleur rempart contre le stress est le soutien social. Les échanges qu’il engendre empêchent de ruminer seul, même dans les situations très stressantes.
Sonia LUPIEN se dit très critique à l’endroit des modes de gestion misant uniquement sur la performance des employés.
Les employeurs devraient promouvoir davantage de soutien social au sein de leur entreprise.
Alors qu’ils misent le plus souvent sur une gestion qui induit une trop grande pression entre collègues.
Le stress et son coût au travail.
Le stress est devenu l’un des plus graves problèmes des temps moderne. Il met en péril la santé physique et mentale des individus et coûte très cher aux entreprises.
A titre d’exemple, aux États-Unis, le stress coûterait 200 milliards de dollars par an et au Royaume-Uni, il représente 10 pour cent du PNB.
Tout cela à cause de l’absentéisme, des pertes de productivité, des indemnités de l’assurance santé et des frais médicaux.
Le stress et les femmes.
Cette étude qui à l’origine devait également inclure les femmes s’est avérée inutile. Sachant que les statistiques ont démontré que peu de femmes souffrent d’attaques cardiaques. Donc de fait, cela n’aurait pas permis de tirer des conclusions.
Les Suédois, encore eux, ont réalisé une autre étude concernant « L’amour conjugal est-il un antidote du stress au travail ».
Cette étude menée auprès de 900 personnes a démontré qu’une vie de couple heureuse et équilibrée réduit les effets du stress au travail.
Mais si la relation fonctionne mal, ces effets négatifs sont à l’inverse augmentés, a expliqué la responsable de l’étude.
Conclusion du stress et son influence.
Donc les personnes qui arrivent à s’exprimer lorsqu’elles ressentent une injustice dans le milieu professionnel et qui en plus mènent une vie de couple heureuse et équilibrée ont toutes les chances d’éviter une crise cardiaque.
Longue vis à eux.